KIGALI (Reuters) - Neuf Rwandais accusés d'avoir supprimé un témoin du génocide de 1994 ont été condamnés à mort, a-t-on appris vendredi de sources gouvernementales. Un dixième prévenu a écopé d'une peine de prison à vie.
Le rescapé du massacre, Emile Ntahimana, a été tué l'an dernier dans la province de Gikongoro, dans le sud-ouest du petit pays d'Afrique centrale.
La victime figurait parmi quatre survivants du génocide qui ont tous été tués alors qu'ils devaient témoigner devant des juridictions "gacaca", mises en place par une loi de mars 2001 sur le modèle communautaire de résolution des conflits.
Ces tribunaux villageois ont été créés afin d'accélérer les procédures judiciaires.
Quelque 85.000 suspects sont toujours détenus dans le pays pour répondre de leur rôle dans le génocide anti-tutsi, qui fit 800.000 morts en trois mois, entre avril et juin 1994.
Le verdict porte à 14 le nombre de personnes condamnées à mort pour avoir tué des témoins potentiels.