ROME - Un tribunal italien a ordonné l'extradition vers le Maroc d'un imam marocain recherché dans l'enquête sur les attentats de Casablanca (45 morts, dont 12 kamikazes) en mai 2003, après avoir obtenu l'assurance que l'accusé n'encourrait pas la peine capitale, a-t-on appris lundi auprès d'une avocate de la défense.
Le ministère italien de la Justice doit encore donner son accord à l'extradition de Mohammed Rafik, ce qui pourrait prendre plusieurs semaines, selon l'avocate Fausta Viola, contactée à Florence.
Selon Mme Viola, la décision d'autoriser l'extradition a été prise le 27 février dernier par un tribunal de Brescia, dans le nord de l'Italie, où Rafik avait été arrêté en octobre dernier en compagnie de deux de ses compatriotes, Mohamed Raouiane et Daoud Ouaaziz.
Tous trois sont accusés de liens avec le mouvement islamiste radical Salafiya Jihadia, auquel les autorités marocaines imputent la responsabilité des attentats de Casablanca.
Mohammed Rafik, qui résidait en Italie depuis 1998, exerçait avant son arrestation les fonctions d'imam à Florence et à Crémone. Lors de son audition en octobre dernier, l'homme a nié les faits qui lui sont reprochés.