La Cour suprême du Japon a rejeté lundi l'appel d'un Japonais condamné à mort pour avoir tué sept personnes un dimanche de juin 2008 dans les rues d'Akihabara, quartier de l'électronique de Tokyo.
Cette décision signifie que la sentence prononcée à l'encontre de Tomohiro Kato (32 ans aujourd'hui) devrait devenir définitive dans un délai légal de quelques jours.
La peine capitale avait été confirmée par la Cour d'appel en septembre 2012 après un verdict de première instance prononcé en mars 2011.
Le 8 juin 2008, Tomohiro Kato avait foncé sur des passants avec un camion puis poignardé des passants au hasard dans la foule en plein jour avec une lame à double tranchant. Sept personnes étaient mortes et 10 avaient été blessées.
"Ce crime brutal témoigne du fait que l'accusé n'a fait montre d'aucune humanité. Je n'ai d'autre choix que de le condamner à mort", avait souligné le juge Hiroaki Murayama lors du verdict.
Ses avocats ont affirmé qu'il n'était pas responsable de ses actes lors de cette attaque commise dans les rues d'Akihabara où les boutiques d'électronique côtoient les salles de jeux vidéo et les manga-cafés. Le quartier appelé "ville électrique" est réservé aux piétons le dimanche et extrêmement fréquenté.
Travailleur temporaire dans une usine de fabrication de pièces d'automobiles d'une petite ville du centre du Japon, Tomohiro Kato avait appris peu avant le massacre que son contrat allait se terminer fin juin 2008.
Logé par son employeur, il allait également perdre son appartement et avait confié sur internet craindre de devenir sans domicile fixe.
Lors d'une audience, Tomohiro Kato a en outre expliqué avoir commis ce crime en raison de critiques dont il avait été l'objet sur un site internet où il se confiait.
Après le massacre, les autorités nippones ont interdit la possession de poignards à double tranchant dont la lame dépasse 5,5 centimètres.
Le Japon est, avec les Etats-Unis, l'un des derniers pays démocratiques développés à recourir encore à la peine capitale, une sentence largement soutenue par l'opinion publique nippone. Plus de cent condamnés attendent dans les couloirs de la mort des prisons de l'archipel.