Un Philippin, condamné à mort pour avoir poignardé à mort un Saoudien, a été décapité au sabre lundi à Riyad, portant à 40 le nombre de personnes exécutées dans la royaume saoudien depuis le début de l'année.
Juvini Estevi, un chauffeur, a été jugé coupable d'avoir tué son employeur saoudien, a précisé le ministère de l'Intérieur dans un communiqué publié par l'agence officielle Spa.
Amnesty International s'est alarmée récemment du "rythme sans précédent" d'exécutions en Arabie saoudite. Le nombre d'exécutions s'est élevé à 40 depuis début 2015, selon un décompte de l'AFP, soit un chiffre trois fois supérieur à celui enregistré pendant la même période de l'année dernière. "Il est impossible" de donner les raisons de l'augmentation des exécutions, qui se poursuivent à un rythme "vraiment sans précédent", a déclaré Sevag Kechichian, chercheur d'Amnesty International.
Après 27 exécutions en 2010, le nombre a ensuite bondi à environ 80 annuellement. L'AFP en a recensé 87 en 2014, un chiffre parmi les plus élevés au monde. Ces exécutions se poursuivent en Arabie saoudite malgré les dénonciations répétées des organisations de défense des droits de l'Homme.
En septembre, un expert indépendant travaillant pour l'ONU avait exprimé son inquiétude concernant le déroulement des procédures judiciaires en Arabie saoudite et appelé à un moratoire sur les exécutions dans ce pays. Viol, meurtre, apostasie, vol à main armée et trafic de drogue sont passibles de la peine capitale dans ce royaume régi par une version rigoriste de la charia.