BEIJING, 11 mars (Xinhua) -- L'interdiction par la Chine de prélever des organes sur des prisonniers condamnés à mort ne causera pas une pénurie d'organes destinés à la transplantation, a annoncé mercredi un expert.
Huang Jiefu, directeur du Comité national de don et de transplantation d'organes humains, a fait cette remarque lors d'une conférence de presse organisée en marge de la session annuelle du Comité national de la Conférence consultative politique du Peuple chinois (CCPPC) à Beijing.
"L'interdiction soulèvera la question de la pénurie d'organes", a déclaré M. Huang, aussi membre du Comité permanent de la CCPPC.
"Si nous respectons plus les prisonniers condamnés à mort, davantage de citoyens feront don de leurs organes".
Le don volontaire de la part des citoyens chinois est la principale source d'organes destinés à la transplantation, représentant 80% de tous les organes donnés en 2014, a-t-il ajouté.
Près de 1.000 parties du corps ont été données par environ 380 citoyens au cours des deux premiers mois de cette année, en hausse de 50% par rapport à la même période de l'année 2014.
La Chine a annoncé qu'elle interdirait le prélèvement d'organes sur des prisonniers exécutés le 1er janvier 2015, demandant à tous les hôpitaux d'arrêter d'utiliser les organes de prisonniers condamnés à mort.
"L'interdiction fait partie d'une campagne plus large visant à promouvoir le don d'organes volontaire et montre les progrès réalisés dans les domaines de la justice et des droits de l'homme", a indiqué le directeur.
La Chine a créé un système de don volontaire en 2009, a rappelé l'expert, ajoutant que le prélèvement d'organes des prisonniers exécutés était l' "option la moins favorable", qui a été critiquée depuis longtemps par la communauté internationale.