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"Net recul" des droits de l'homme en Jordanie en 2014, selon l'UE

dépêche de presse du 25 mars 2015 - Agence mondiale d'information - AFP
Pays :
peine de mort / Jordanie
Thème :
La situation des droits de l'Homme en Jordanie a enregistré "un net recul" en 2014, a souligné mercredi l'Union européenne dans un rapport, invitant notamment ce pays à adopter de nouveau un moratoire sur la peine capitale.

"En termes de respect des droits humains et des libertés fondamentales, un net recul a été enregistré en Jordanie après la levée de facto du moratoire sur la peine de mort, avec l'exécution de 11 personnes en décembre 2014 et de deux autres en février 2015", a souligné la Commission européenne.

Les exécutions ont repris en Jordanie en décembre, avec la pendaison de 11 criminels, après un moratoire de plus de huit ans.

En février, deux djihadistes irakiens ont été pendus, dont une femme réclamée par le groupe extrémiste Etat islamique (EI), en représailles à l'exécution d'un pilote jordanien capturé en Syrie par l'EI et brûlé vif dans une cage.

Au niveau politique, l'UE estime que la Jordanie "a poursuivi son processus de transition démocratique en 2014", citant notamment un "nouveau cadre juridique pour les partis politiques" et des "mesures pour renforcer l'impartialité et l'efficacité du système judiciaire".

Le dossier de la liberté de la presse dans le royaume "reste toujours un dossier sensible, étroitement lié à la liberté d'expression", a estimé l'UE, appelant la Jordanie à trouver un "équilibre entre les préoccupations légitimes pour sa sécurité nationale et le droit de chaque individu à l'expression pacifique de son opinion"

Elle a invité la Jordanie à "s'abstenir d'envoyer journalistes et citoyens devant la Cour de sûreté de l'État sous des accusations de terrorisme".

En février, le numéro deux des Frères musulmans en Jordanie, Zaki Bani Irsheid, a été condamné à un an et demi de prison après avoir critiqué les Emirats arabes unis pour avoir classé le mouvement islamiste sur leur liste noire.

En février aussi, la Cour de sûreté d'Etat a condamné un journaliste, Houssam Abdellat, à un an de prison pour avoir accusé de corruption des officiers de l'armée et des renseignements, lors d'une émission de télévision.
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