NASHVILLE, États-Unis – La Cour suprême du Tennessee a reporté l'exécution de quatre détenus en attendant de savoir si les techniques actuelles de mise à mort des condamnés sont constitutionnelles.
L'État du Tennessee a exécuté son dernier condamné à mort en 2009. Depuis, des contestations judiciaires et des difficultés à obtenir les produits chimiques nécessaires aux injections létales l'ont empêché de procéder à de nouvelles mises à mort.
En 2013 et 2014, les autorités ont tenté de reprendre le cours des exécutions en choisissant une nouvelle méthode d'injection létale et en réinstaurant le recours à la chaise électrique en cas de besoin. La cour a alors déterminé de nouvelles dates d'exécution pour 11 condamnés. L'un d'eux est décédé en prison et l'exécution des 10 autres a été repoussée, car les nouvelles méthodes proposées ont suscité des contestations judiciaires.
Vendredi, la Cour suprême a reporté la dernière exécution prévue. Le tribunal déterminera de nouvelles dates une fois les différends judiciaires réglés.
Des avocats défenseurs des détenus du couloir de la mort ont tenté de forcer l'État à dévoiler les noms des personnes composant l'équipe d'exécution, incluant celui du pharmacien responsable de préparer l'injection létale, dans le but de déterminer si ces personnes sont suffisamment qualifiées. Le mois dernier, la Cour suprême a toutefois statué que l'État n'avait pas à rendre ces noms publics.
Avant que les législateurs ne se soient prononcés en faveur d'une loi faisant de la chaise électrique une option valide de remplacement à l'injection létale, les condamnés ne pouvaient pas être forcés à mourir sur la chaise électrique. Ils avaient toutefois la possibilité de choisir cette méthode dans certaines circonstances.
La pénurie des produits chimiques nécessaire aux injections létales a été causée par le refus de leurs producteurs d'en vendre à des prisons en raison de leur utilisation dans les exécutions. Les autorités carcérales américaines se sont alors tournées vers des mélanges réalisés en pharmacie, mais ceux-ci sont également devenus difficiles à obtenir, car beaucoup de pharmaciens hésitent à s'exposer au possible harcèlement qu'accompagne cette pratique.