29 avril 2015 – Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) a vivement dénoncé mercredi l'exécution de condamnés à mort pour trafic de drogue par l'Indonésie malgré les appels internationaux à la clémence.
« L'Indonésie lance des appels à la clémence lorsque ses citoyens risquent d'être exécutés dans d'autres pays. Il est donc impossible de comprendre son refus absolu d'accorder sa clémence pour des crimes moins graves sur son propre sol. Il est extrêmement regrettable et extrêmement triste que ces gens aient perdu la vie », a dit le porte-parole du HCDH, Rupert Colville, dans une déclaration à la presse.
Selon la presse, L'Indonésie a exécuté mercredi huit personnes pour trafic de drogue, dont quatre Nigérians, deux Australiens, un Brésilien et un Indonésien. Ils ont été extraits de leur cellule à l'isolement, conduits dans une clairière, attachés à un poteau et fusillés par un peloton d'exécution de 12 tireurs.
Selon l'ONU, au regard du droit international, si la peine de mort doit vraiment être utilisée, elle ne devrait être infligée que pour les crimes les plus graves, principalement ceux impliquant un homicide volontaire. Les délits liés à la drogue ne sont pas considérés comme relevant de la catégorie des crimes « les plus graves ».
M. Colville a rappelé que le Haut-Commissaire aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et d'autres entités importantes des Nations Unies avaient exhorté à maintes et maintes reprises l'Indonésie à ne pas procéder à ces exécutions.
« Nous demandons à nouveau à l'Indonésie de rétablir son moratorium sur la peine de mort », a-t-il dit.