Los Pinos, le 26 avril 2004.
. Le projet de réforme à la Constitution est adressé au Congrès de l'Union
Le Président de la République, Vicente Fox Quesada, a adressé au Congrès de l'Union un projet de réforme à la Constitution dans le but de garantir dans la même constitution, la protection des Droits de l'Homme et afin d'établir l'obligation pour tous les fonctionnaires de veiller à leur respect.
Il a souligné que cette proposition vise à actualiser notre charte constitutionnelle en la plaçant à l'avant-garde et à l'unisson de la majorité des constitutions récentes dans le monde. Une vision d'Etat s'imprime ainsi dans la protection et le renforcement des droits de l'homme.
Le Chef de l'Etat a assuré que personne ne peut aujourd'hui accuser le Gouvernement du changement démocratique de violer les droits de l'homme, d'outrepasser la légalité garante de la liberté d'expression, d'enfreindre les croyances ou les convictions politiques des personnes.
« Au contraire, le travail de mon gouvernement a été guidé par l'éthique, la responsabilité et surtout par la légalité » a-t-il insisté.
Le Président Vicente Fox a souligné le fait que lors des trois ans et demi derniers, le Gouvernement Fédéral a donné des preuves dignes de foi de sa ferme conviction en la matière.
« Avec conviction, grâce à des lois nouvelles et meilleures, grâce à l'élan participatif et la vigilance de la société, nous nous sommes engagés à élargir et renforcer les libertés ; par l'obtention du respect des droits de l'homme pour les Mexicaines et les Mexicains, non seulement les droits civils et politiques mais également les droits correspondant au milieu économique, social ou culturel » a-t-il dit.
Lors de la cérémonie qui s'est tenue dans le salon Adolfo López Mateos de la Résidence Officielle de Los Pinos, il a souligné la conviction du Gouvernement Fédéral de l'importance de la promotion des droits de l'homme en tant que valeurs universelles et absolues puisqu'il s'agit de la défense d'une cause juste, d'un principe humaniste.
Il a expliqué que les propositions de réformes soumises à la considération du Pouvoir Législatif font partie intégrale du combat en faveur des droits de l'homme et contribueront à porter une reconnaissance expresse de ces derniers dans notre cadre constitutionnel, ce qui renforcera leur protection.
Il a ajouté que ces réformes marqueront l'obligation pour toutes les autorités, dans les trois ordres de gouvernement, de protéger les droits de l'homme dans notre pays. De même, la peine de mort sera supprimée, une peine inhumaine qui dans la pratique n'existe pas au Mexique, mais dont la suppression serait de fait consacrée par notre constitution.
Devant le Ministre de l'Intérieur, Santiago Creel, le Ministre de la Défense Nationale, Ricardo Clemente Vega, le Ministre de la Marine, Marco Antonio Peyrot, et le Ministre de la Sécurité Publique, Alejandro Gertz Manero ainsi que devant le Procureur Général de la République, Rafael Macedo de la Concha, il a indiqué que la proposition inclut, entre autres réformes, celle d'incorporer la protection des droits de l'homme comme principe normatif de la politique extérieure mexicaine.
« Nous recherchons ainsi, grâce au mandat de la constitution, à faire de l'Etat le garant du respect des droits de l'homme au Mexique » a-t-il souligné.
Le Chef de l'Etat a affirmé qu'au delà de toute conjoncture politique et au delà de nos frontières, le Mexique est connu et reconnu comme un ferme défenseur des droits de l'homme, comme un pays qui n'abdique pas dans sa lutte contre toute forme de discrimination, comme une nation qui respecte et défend les libertés et les droits des personnes.
Cela se doit, a-t-il dit, à cette même attitude que nous maintenons en dedans et en dehors du pays. Ce que nous défendons à l'extérieur, nous l'appliquons pour le pays, ce que nous soutenons dans notre pays, nous le mettons en avant et le défendons aussi dans le reste du monde.
« Nous venons de le démontrer lors de la Session de la Commission des Droits de l'Homme des Nations Unies à Genève. Là, nous avons soutenu des résolutions qui garantissent le respect des droits de l'homme des migrants, des indigènes, hommes et femmes et des personnes souffrant d'un quelconque handicap. Nous avons également encouragé des initiatives qui garantissent que dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, il ne soit porté atteinte sous aucune forme aux droits de l'homme et aux libertés fondamentales. On ne peut pas combattre l'illégalité par davantage d'illégalité. Ce n'est ni correct ni éthique. Le droit se défend avec la loi en main. C'est pour cela qu'existent les instances juridiques nationales, c'est pour cela qu'existe le droit international » a-t il assuré.
Le Chef de l'Etat a souligné qu'aujourd'hui, dans le Mexique démocratique, société et gouvernement travaillent ensemble pour construire une nation plus prospère et plus juste. Cela implique un effort commun afin d'améliorer notre construction juridique et institutionnelle.
Il a affirmé que le Gouvernement s'appuie sur les lois. « Lors du processus de réforme de l'Etat, nous avons avancé. Preuve en est, a-t-il dit, qu'en matière d´épanouissement de l'homme, plusieurs lois ont été adoptées : la loi des Droits Indigènes, la loi sur le Progrès social, la loi sur le Développement rural, la Loi contre la discrimination, la Loi sur l'Assurance populaire entre autres et la Loi du Travail actuellement devant le congrès ».
Dans ce contexte, le Président de la République, a signalé qu'aujourd'hui c'est au tour du Pouvoir Législatif d'analyser les réformes proposées et, le cas échéant, de faire que notre constitution consacre la responsabilité de l'Etat à la protection des droits de l'homme et de « parvenir à ce que tous puissions disposer au travers de la constitution, du glaive et du sceau pour une défense efficace des droits fondamentaux des personnes ».
« Je n'ai pas de doute qu'avec responsabilité et en ayant en tête les intérêts les plus élevés du Mexique, le Pouvoir Suprême de la Fédération puisse travailler, uni et dans l'intérêt de toutes ces réformes qui feront de notre nation un pays plus prospère et juste. Le Mexique a besoin aujourd'hui d'un travail dans la convergence, dans l'unité, dans une vision d'Etat au sein du Pouvoir Suprême de la Fédération » a-t-il conclu.