L'Union européenne a condamné mercredi l'exécution prochaine de sept prisonniers prévue d'ici la fin du mois dans l'Arkansas, appelant le gouverneur de cet État du sud des États-Unis à «commuer» leurs peines de mort.
«Nous appelons le gouverneur de l'Arkansas à commuer ces peines (...) et à leur épargner la peine capitale», a déclaré une porte-parole de l'UE pour les Affaires étrangères dans un communiqué.
«L'Union européenne est opposée à la peine capitale, qui ne dissuade aucunement le crime, représente un déni inacceptable de la dignité et de l'intégrité humaines et ne peut être justifiée sous aucun prétexte», a-t-elle rappelé.
«Les sept exécutions par injection létale, programmées par l'État américain de l'Arkansas pour la période allant du 17 au 27 avril, interrompraient le moratoire sur la peine de mort observé dans les faits par cet État depuis novembre 2005», a regretté l'UE.
Le gouverneur républicain de l'Arkansas, Asa Hutchinson, a signé le 10 mars un décret ordonnant l'exécution de huit prisonniers en dix jours, entre le 17 et le 27 avril, un rythme inédit justifié par la proche date de péremption d'une substance utilisée pour mettre à mort les condamnés.
L'un de ces huit hommes, qui ont passé en moyenne deux décennies dans le couloir de la mort, a obtenu un sursis après que la Commission des grâces et libérations conditionnelles de l'Arkansas a jugé que son recours en clémence méritait d'être examiné.
Les opposants à la peine capitale aux États-Unis ont dénoncé des exécutions «à la chaîne», fondées sur un motif aussi absurde que prosaïque.