Deux condamnés à mort ont été exécutés jeudi au Japon, portant à 19 le nombre de mises à mort dans l'archipel depuis le retour au pouvoir du Premier ministre conservateur Shinzo Abe fin 2012.
Masakatsu Nishikawa, 61 ans, avait été condamné à la peine capitale pour avoir tué quatre tenantes de bars dans l'ouest du Japon en 1991. Koichi Sumida, 34 ans, a pour sa part été reconnu coupable du meurtre d'une de ses collègues en 2011, dont il avait démembré le corps, selon des informations de presse.
Ces deux exécutions ont été mises en oeuvre sur ordre du ministre de la Justice, Katsutoshi Kaneda, a précisé le porte-parole du gouvernement Yoshihide Suga. Il avait également autorisé la précédente qui remonte à novembre 2016.
Le Japon et les Etats-Unis sont les seules démocraties industrialisées à appliquer la peine capitale, une pratique régulièrement dénoncée par les associations internationales de défense des droits de l'Homme. Celles-ci fustigent en outre un système nippon cruel car les condamnés peuvent attendre des années en isolement et ne sont informés du moment de leur exécution que quelques heures avant.
Actuellement, plus d'une centaine de prisonniers patientent dans le couloir de la mort.