(Agence France-Presse) Jérusalem - Les dirigeants des partis de la coalition gouvernementale en Israël ont convenu dimanche de soumettre au Parlement un projet de loi rendant possible la peine capitale pour «les terroristes», a annoncé le parti nationaliste Israël Beiteinou du ministre de la Défense Avigdor Lieberman.
Le communiqué du parti n'est pas explicite mais le projet de loi vise les activistes palestiniens, comme l'avait prôné M. Lieberman par le passé.
«Aujourd'hui, le projet de loi sur la peine capitale pour les terroristes a finalement été approuvé par le forum de la coalition des dirigeants», affirme le communiqué en hébreu, faisant référence aux chefs des six partis politiques de la coalition gouvernementale.
Selon le communiqué, le ministre de la Défense soutient que ce texte, s'il est adopté par le Parlement, serait un moyen de dissuasion puissant contre les attaques et permettrait de contrebalancer les espoirs des assaillants qui, selon lui, pensent pouvoir être échangés ou libérés dans le cadre d'un accord politique.
En 2011, plus de 1000 Palestiniens avaient été libérés en échange d'un soldat israélien retenu pendant cinq ans à Gaza.
«Nous ne devons pas laisser les terroristes penser qu'après avoir commis un meurtre, ils vont être en prison dans de bonnes conditions puis être libérés», a affirmé M. Lieberman, selon la même source.
Le communiqué ne précise pas à quel moment ce texte pourrait être soumis au Parlement où il lui faudra passer par quatre lectures avant d'entrer en vigueur. Même adopté, il peut toujours être annulé par la Cour suprême israélienne.
La peine capitale est prévue dans la loi militaire israélienne en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 50 ans, mais elle est rarement prononcée et jamais appliquée, souligne le quotidien israélien Haaretz.
La loi dans les frontières d'Israël prévoit la peine capitale pour les crimes contre l'humanité et la trahison. Elle a été appliquée pour la dernière fois à l'encontre d'un criminel de guerre nazi, Adolf Eichmann, condamné en 1961 et pendu un an plus tard.