Le nouveau secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon soutient l'appel du Haut Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme à ne pas exécuter les deux co-accusés de Saddam Hussein condamnés à mort, a annoncé mercredi l'ONU.
Le Haut Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Louise Arbour a appelé mercredi le président irakien Jalal Talabani à ne pas exécuter Barzan Ibrahim, demi-frère de Saddam Hussein et ancien chef du renseignement irakien, et Aouad Hamed al-Bandar, ex-président du Tribunal révolutionnaire, condamnés à mort en même temps que Saddam Hussein pour le massacre de 148 chiites à Doujail en 1982.
Leur exécution, initialement prévue samedi après celle de Saddam Hussein, a été fixée à jeudi.
Selon Michele Contas, porte-parole de l'ONU, Ban Ki-moon "soutient totalement l'appel lancé aujourd'hui par Louise Arbour au gouvernement irakien pour qu'il s'abstienne d'exécuter les condamnations à mort" prononcées contre les deux hommes.
Ban Ki-moon avait semé le trouble mardi en ne réaffirmant pas l'opposition de l'ONU à la peine de mort à propos de l'exécution de Saddam Hussein. Ses déclarations avaient nécessité une mise au point de Michele Contas, qui a rappelé que "la politique de l'ONU reste que l'organisation n'est pas en faveur de la peine capitale".
Mercredi, la porte-parole a précisé la position du secrétaire général. "Son opinion est que nous devrions travailler pour l'abolition de la peine capitale mais que cela doit être un processus lent", a-t-elle expliqué. "Jusqu'à ce que la question soit réglée, il respecte le droit des pays membres (de l'ONU, NDLR) à avoir leur propres positions sur le sujet".
Dans le même temps, selon Michele Montas, Ban Ki-moon "croit fermement dans la sagesse de l'article 3 de la Déclaration universelle des droits de l'Homme qui stipule que 'chacun a le droit à la vie, à la liberté et à la sécurité de sa personne'".