L'Union européenne (UE) a demandé mardi au gouverneur du Texas et aux autorités américaines d'envisager un moratoire sur la peine de mort, alors que doit avoir lieu mercredi la 400e exécution au Texas depuis une trentaine d'années.
"L'Union européenne note avec un profond regret que l'exécution qui devrait avoir lieu prochainement dans l'État du Texas porterait à 400 le nombre d'exécutions depuis le rétablissement de la peine de mort en 1976", indique la présidence portugaise de l'UE dans un communiqué.
L'UE "demande donc instamment à M. Rick Perry, gouverneur du Texas, de faire tout ce qui est en son pouvoir pour surseoir à toutes les exécutions à venir et d'envisager l'instauration d'un moratoire dans l'État du Texas", ajoute-t-elle.
Les 27 pays de l'Union saisissent "cette occasion pour appeler une nouvelle fois à l'instauration par les autorités américaines, tant au niveau fédéral qu'à celui des États, d'un moratoire sur l'application de la peine de mort, en attendant son abolition légale", ajoute-t-elle.
L'Union européenne s'oppose "sans réserve à la peine de mort en toutes circonstances et n'a cessé d'appeler à son abolition universelle", rappelle-t-elle.
La peine capitale a été rétablie en 1976 aux Etats-Unis. A lui seul, le Texas (sud) est responsable de plus du tiers des exécutions américaines ces 30 dernières années, et de près des deux tiers depuis janvier.
La prison de Walls, l'un des sept établissements pénitentiaires de la ville de Huntsville, surnommée "cité de la mort", se prépare à exécuter mercredi le 400e condamné de l'Etat.