Déclaration de Terry Davis, Secrétaire Général du Conseil de l'Europe
Strasbourg, 10.10.2008 – "Il y a un an, le Conseil de l'Europe créait la Journée européenne contre la peine de mort ; c'était l'occasion de lancer un débat annuel sur les raisons pour lesquelles il n'est pas acceptable d'exécuter des individus. Nous sommes ravis que l'Union européenne ait décidé de s'associer à cette initiative.
Quarante-six de nos quarante-sept États membres ont aboli la peine de mort dans leur législation. La Russie s'était engagée à en faire autant dans les trois années suivant son adhésion au Conseil de l'Europe en 1996. Elle n'a toujours pas tenu sa promesse, mais elle a pris un très important premier pas avec un moratoire, ce qui veut dire qu'en pratique la peine de mort a été abolie.
Deux de nos États observateurs – le Canada et le Mexique – ont aboli la peine de mort, le Japon et les Etats-Unis – continuent de pratiquer la peine capitale. La Journée européenne contre la peine de mort est pour nous l'occasion de leur rappeler qu'ils sont en décalage avec le reste du monde démocratique et civilisé.
Enfin, cette Journée nous donne l'opportunité de soutenir le mouvement pour un moratoire mondial sur les exécutions. En décembre dernier, 104 pays de tous les continents ont voté en faveur de la Résolution adoptée en ce sens par l'Assemblée Générale de l'ONU. Je suis convaincu que cette forme inhumaine et dégradante de châtiment sera bientôt éradiquée dans le monde entier".