L'Union européenne a appelé jeudi les autorités iraniennes à "cesser immédiatement" les exécutions prévues de condamnés à mort et de décréter "aussi vite que possible" un moratoire sur la peine de mort.
"Les exécutions ont lieu à un rythme alarmant. En outre des pratiques abominables telles que des exécutions publiques et des pendaisons continuent à être utilisées en dépit des obligations internationales de l'Iran", a déploré la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton dans un communiqué.
"L'UE appelle les autorités iraniennes à cesser immédiatement toutes les exécutions en cours et de décréter un moratoire sur la peine de mort aussi vite que possible", a-t-elle ajouté.
Dix trafiquants de drogue ont été exécutés par pendaison jeudi en Iran, ont indiqué les médias, portant à 65 le nombre d'exécutions dans ce pays en moins d'un mois, soit au moins deux par jour, selon un décompte de l'AFP.
Le régime exécute aussi ses opposants. Téhéran a également pendu deux activistes de l'Organisation de moudjahidine du peuple, principal mouvement de lutte armée contre le régime de Téhéran, et un rebelle kurde membre du mouvement séparatiste Pjak accusé d'avoir tué un garde-frontière.
Les autorités n'ont donné jusqu'à présent aucune explication à ce chiffre record, comparé notamment aux 179 pendaisons publiquement annoncées en 2010 et même aux 388 exécutions recensées l'an dernier par l'organisation internationale des droits de l'Homme Human Rights Watch (HRW).
L'Iran est l'un des pays où se déroule le plus grand nombre d'exécutions dans le monde, avec la Chine, l'Arabie saoudite et les Etats-Unis.