Journée européenne et mondiale contre la peine de mort, 10 octobre 2011
Strasbourg, 10.10.2011 - L'Union européenne et le Conseil de l'Europe réaffirment à l'unisson leur opposition à la peine de mort, et leur engagement en faveur de son abolition partout dans le monde.
Nous pensons que la peine capitale est inhumaine, et qu'elle constitue une violation de la dignité humaine. En Europe, nous savons par expérience que la peine de mort n'empêche pas l'escalade des crimes de sang, et ne rend pas justice aux victimes de ces crimes. Si une exécution capitale est le résultat d'une erreur judiciaire, dont aucun système juridique ne peut s'estimer à l'abri, c'est une vie humaine qui est irrémédiablement perdue.
Depuis 1997, aucune exécution n'a eu lieu sur le territoire de nos États membres(1).
Nous continuons de condamner l'usage de la peine de mort au Belarus, le seul pays d'Europe qui applique encore la peine capitale. Nous incitons vivement le Belarus à introduire un moratoire sur le recours à la peine de mort, en vue de l'abolir complètement.
Nous nous réjouissons des toutes récentes résolutions des Nations Unies sur un moratoire mondial concernant le recours à la peine de mort en vue de son abolition complète, qui ont été soutenues par une large coalition d'Etats de toutes les parties du monde. Le soutien croissant aux résolutions des Nations Unes dans ce domaine en 2007, 2008 et 2010 confirme que la tendance d'une opposition à la peine de mort gagne du terrain au niveau mondial. Parallèlement, nous reconnaissons qu'un nombre croissant de pays a déjà aboli la peine de mort (entre 1993 et 2009, ils sont passés de 55 à 97), mais ne pouvons toutefois ignorer que 58 pays l'appliquent encore dans le monde.
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(1) Le Conseil de l'Europe compte 47 États membres, au nombre desquels figurent les 27 pays membres de l'Union européenne.