L'Oklahoma, dans le sud des États-Unis, pourrait devenir le premier État à utiliser l'inhalation d'azote comme méthode alternative à l'injection létale pour l'exécution d'une peine de mort.
Les élus de cet État rural ont voté jeudi à l'unanimité par 41 voix, une loi qui est désormais soumise à la signature de la gouverneure républicaine Mary Fallin.
Son promoteur, le républicain Mike Christian, affirme sur son site officiel qu'il s'agit d'une «méthode pratique, efficace et humaine».
Selon l'élu qui a commandé une étude à des chercheurs, l'inhalation d'azote pur par le condamné provoque une hypoxie - absence d'oxygène dans le sang - qui le rend inconscient dans les huit à dix secondes puis provoque la mort dans les quelques minutes qui suivent.
La méthode a selon lui l'avantage également de ne pas être tributaire de produits de plus en plus difficiles à trouver, les sociétés pharmaceutiques, surtout en Europe, refusant de les vendre pour cette utilisation.
L'exécution il y a un an d'un détenu en Oklahoma, mort dans d'atroces souffrances après une injection ratée, avait suscité un vif émoi à travers le pays.
Trois condamnés à mort de ce même État avaient saisi la Cour suprême des États-Unis pour dénoncer ces injections. La haute juridiction devrait rendre sa décision dans les semaines qui viennent. Les exécutions sont depuis suspendues en Oklahoma.
L'arrêt de la Cour est susceptible d'avoir un impact sur toutes les exécutions au midazolam, produit utilisé et controversé qui selon ses détracteurs provoque de longues suffocations et souffrances.
Le mois dernier, l'Utah, dans l'ouest, est devenu le premier État américain à rétablir officiellement le peloton d'exécution pour mettre à mort ses condamnés, toujours en raison des difficultés à s'approvisionner en produits d'injection létale.
La «chambre à gaz», inutile pour une inhalation d'azote, a déjà été une méthode d'exécution aux États-Unis mais nécessite du cyanure d'hydrogène, également controversé pour les souffrances qu'il fait endurer.