Strasbourg - Des représentants à haut niveau des autorités japonaises, dont les présidents des deux chambres de la Diète et le ministre de la justice, participeront à un séminaire sur l'abolition de la peine de mort dans les Etats observateurs auprès du Conseil de l'Europe. Le séminaire, qui aura lieu les 27 et 28 mai au siège du Parlement japonais, est organisé par la Commission des questions juridiques et des droits de l'homme de l'Assemblée, en coopération avec la Ligue des membres de la Diète pour l'abolition de la peine de mort.
Assisteront notamment aux débats Soeur Helen Prejean, la militante abolitionniste américaine, auteur de Dead Man Walking, l'ancien détenu japonais du couloir de la mort, Sakae Menda, et des parlementaires ou anciens parlementaires belges, estoniens, sud-coréens et ukrainiens qui ont fait campagne contre la peine de mort dans leur pays.
Le Conseil de l'Europe, fort de ses 44 Etats membres, est un territoire sans peine de mort depuis 1997, et tous ses nouveaux membres doivent bannir les exécutions. Le dialogue parlementaire avec les Etats observateurs auprès du Conseil de l'Europe qui continuent à appliquer la peine de mort (le Japon et les Etats-Unis) se fonde sur la Résolution 1253 de l'Assemblée, adoptée en juin de l'année dernière, qui invite les deux pays à instituer un moratoire relatif aux exécutions et à améliorer les conditions régnant dans le "couloir de la mort", en tant que premières étapes vers l'abolition complète de la peine de mort. L'Assemblée a décidé de mettre en question le statut d'observateur du Japon et des Etats-Unis auprès du Conseil de l'Europe, en l'absence de progrès significatifs dans la mise en oeuvre de la résolution d'ici le 1er janvier 2003.
Le Japon est doté du statut d'observateur auprès du Conseil de l'Europe depuis novembre 1996.