Le ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders, a exprimé jeudi auprès de son homologue iranien, Mohammad Javad Zarif, son espoir que la peine de mort prononcée en Iran contre l'universitaire irano-suédois Ahmadreza Djalali pour espionnage au profit d'Israël « ne soit pas exécutée ». « Nous (la Belgique) sommes contre la peine de mort, nous plaidons (en faveur de son abrogation) », a-t-il affirmé à la presse à l'issue d'un entretien au palais d'Egmont à Bruxelles avec le chef de la diplomatie iranienne.
« J'ai encore demandé aujourd'hui (à M. Javad Zarif) que la peine de mort (prononcée contre le Dr Djalali) ne soit pas exécutée », a ajouté M. Reynders.
M. Reynders a révélé que le Premier ministre Charles Michel avait adressé une lettre en ce sens au président iranien Hassan Rohani.
M. Djalali, un spécialiste de la médecine d'urgence résidant en Suède et qui été professeur invité à l'Université flamande de Bruxelles (VUB, Vrije Universiteit Brussel), a été arrêté en avril 2016 sous l'accusation d'intelligence avec le Mossad, le service du renseignement extérieur israélien. Selon Téhéran, il serait lié à l'assassinat de deux responsables du programme nucléaire iranien tués par des bombes collées à leur voiture il y a quelques années.
Il a été condamné à mort le 21 octobre dernier au terme d'un procès jugé non équitable par quatre rapporteurs de l'ONU, qui ont appelé en décembre l'Iran à annuler « immédiatement » cette condamnation à mort et à une remise en liberté l'universitaire iranien.
Sa peine a toutefois été confirmée début décembre par la Cour suprême iranienne en dépit d'un vaste mouvement de soutien en Belgique.