Historique — Angola
[informations provenant des rapports d'Amnesty International]
depuis 1992 - UNITA
Il est notoire que depuis l'abolition de la peine de mort en Angola, l'UNITA (Uniao Nacional para a Independencia Total de Angola) continue de prononcer des condamnations à mort pour des infractions à caractère politique ou non, conformément à ses règlements internes et à son code de justice militaire.
1992 - abolition
L'Angola a aboli la peine de mort au mois d'août alors que la dernière exécution remontait à plus de quatre ans.
1991 - commutation de toutes les peines capitales
En avril 1991, le Mouvement populaire pour la libération de l'Angola, parti au pouvoir, a demandé l'abolition de la peine de mort.
En juin, le gouvernement a commué toutes les peines capitales, sans préciser le nombre de prisonniers bénéficiant de cette mesure. A Luanda, au moins cinq prisonniers étaient sous le coup d'une condamnation à mort.
1990
En janvier, le tribunal militaire de Luanda a condamné à mort José Pedro da Silva Martins pour le meurtre d'un diplomate suédois. Il semble qu'il n'ait pas eu le droit de faire appel.
1989 - commutations de 50 peines capitales
Cinquante peines capitales prononcées entre 1981 et 1987 ont été commuées en juin en vertu de la politique de clémence et d'harmonisation nationale. Aucune de ces condamnations prononcées pour des délits liés aux activités de l'UNITA, n'avait été annoncée officiellement.
En juillet, le capitaine Humberto Campos Abrantes et le capitaine Francisco José Jorge Setas Ferreira, reconnus coupables d'avoir communiqué des secrets militaires à l'Afrique du Sud, ont été condamnés à mort par le Tribunal populaire révolutionnaire de Luanda.
1988
Sept personnes ont été condamnées à la peine capitale pour homicide volontaire au cours d'un vol à main armée: six par des tribunaux militaires en janvier et en octobre, la septième en juin par le Tribunal populaire révolutionnaire.
1987
Moisés Andrés Lina, le dirigeant présumé du Mouvement national de l'unité socialiste en Angola, a été déclaré coupable de trahison et condamné à mort par le Tribunal populaire révolutionnaire.
En août, Felix Mateus Murgar a été condamné à mort pour meurtre par le tribunal de première instance de Lobito. C'est le premier cas connu de sentence de mort prononcée par un tribunal d'instance. Sa peine sera commuée en 22 ans de réclusion par le Triibunal da Relaçao en mai 1988 par un arrêt qui précise notamment qu': "[a]u niveau international, l'opinion publique est de plus en plus hostile à l'utilisation de la peine de mort comme sanction des crimes de droit commun. Les Etats et leurs institutions ont le devoir de garantir le droit à la vie, qui est un droit sacré entre tous."
1986
Plusieurs procès politiques ont débouché sur la condamnation à mort de militants ou de sympathisants présumés de l'UNITA accusés d'espionnage, de rébellion armée ou de trahison.
1985 - exécutions
En avril et en août, quatorze personnes condamnées à mort en1984 ont été exécutées. Avant d'être conduits devant le peloton d'exécution, sept d'entre elles ont été exhibées dans une usine à une foule de plusieurs centaines de personnes.
Le 16 septembre, le Tribunal populaire révolutionnaire a condamné à mort Amilcar Fernandes Freire, Francisco Alberto Albarrau et Agatao Dangala Kamati, tous trois reconnus coupables d'avoir transmis aux services secrets sud-africains des informations d'ordre économique, politique et militaire. Le 11 octobre, la cour d'appel a confirmé ces peines. Ces trois peines capitales seront commuées par le Président de la République en août 1986.
1984
Plus de trente personnes ont été condamnées à mort, essentiellement pour participation aux activités de l'UNITA. La loi prévoit de fusiller les personnes condamnées à mort par les tribunaux militaires dans un délai de 24 heures après la confirmation du jugement par la cour d'appel.