Bruxelles - Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a affiché mercredi son soutien à l'initiative italienne demandant un moratoire mondial sur la peine de mort.
Pour son premier voyage à l'étranger depuis sa prise de fonctions le 1er janvier, Ban Ki-moon a appelé à Bruxelles la communauté internationale «à respecter et appliquer toutes les lois humanitaires internationales» en bannissant notamment la peine capitale.
«La vie est très précieuse et tout être humain a le droit de vivre dans la dignité, et la vie des êtres humains doit être respectée et protégée», a déclaré le secrétaire général de l'ONU. «Il y a une tendance grandissante vers la disparition de la peine de mort et j'encourage cette tendance».
Les 27 pays membres de l'Union européenne devraient également soutenir la proposition faite par l'Italie après l'exécution de Saddam Hussein et qui sera débattue aux Nations unies au cours des prochains mois. Elle devrait rencontrer l'opposition des États-Unis, de l'Iran, de l'Arabie saoudite et de la Chine, pays où la peine capitale est légale.
Ban Ki-moon avait semé le trouble après l'exécution de Saddam Hussein au début du mois de janvier en ne réaffirmant pas l'opposition de l'ONU à la peine de mort. Ses déclarations avaient nécessité une mise au point de sa porte-parole. La peine de mort est légale en Corée du Sud, pays de Ban Ki-moon.
À Bruxelles, le secrétaire général de l'ONU a rencontré le président de la Commission européenne Jose Manuel Barroso, le chef de la diplomatie de l'UE Javier Solana, et le nouveau président du Parlement européen Hans-Gert Poettering.