Le quatrième Congrès mondial contre la peine de mort s'ouvre mercredi à Genève en présence de plus d'un millier de participants. Le premier ministre espagnol José Luis Rodriguez Zapatero s'adressera à la réunion au nom de l'Union européenne.
Outre José Luis Zapatero, le secrétaire général de la Francophonie Abdou Diouf ouvrira les débats dans la salle du Conseil des droits de l'homme au Palais des Nations aux côtés notamment de Robert Badinter, ancien ministre français de la justice et de la présidente du Conseil national Pascale Bruderer (PS/AG).
La conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey devrait intervenir pour sa part vendredi lors de la séance de clôture, a précisé un porte-parole du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE). La Prix Nobel de la Paix iranienne Shirin Ebadi a en outre confirmé sa participation.
Vers une abolition à l'ONU?
Les participants adopteront vendredi une déclaration finale qui sera remise à la Haut Commissaire aux droits de l'homme Navi Pillay. L'ambassadrice d'Italie auprès de l'ONU Laura Mirachian a pour sa part affirmé mardi lors d'une conférence de presse que son pays va intensifier ses efforts pour faire adopter un moratoire par l'Assemblée générale de l'ONU.
L'Italie a été en 2007 à l'origine de l'adoption d'une résolution pour l'abolition de la peine de mort à l'ONU. Ce texte avait à l'époque recueilli le soutien de 104 Etats, 29 s'étaient abstenus et 54 avaient voté contre.
L'Assemblée générale de l'ONU doit en débattre une nouvelle fois cet automne. Il s'agit du quatrième congrès mondial organisé par les partisans d'une abolition universelle: les précédents ont eu lieu à Strasbourg en 2001, à Montréal en 2004 et à Paris en 2007.