Après l'attaque d'une école de Peshawar, le Pakistan a décidé de mettre fin au moratoire sur la peine de mort.
Le Vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères Didier Reynders déplore les décisions prises par les gouvernements jordanien et pakistanais de lever les moratoires qu'ils avaient introduits sur l'application de la peine de mort, a-t-il fait savoir ce mardi dans un communiqué.
Didier Reynders "est opposé à la peine de mort, quelles que soient les circonstances. Il plaide pour l'abolition de cette sanction irréversible qui représente une violation inacceptable de la dignité humaine", peut-on lire dans le communiqué.
Au sein des Nations Unies, 160 Etats membres ont déjà aboli la peine de mort ou instauré un moratoire. "L'Assemblée générale a par ailleurs récemment adopté une nouvelle résolution concernant un moratoire sur la peine de mort, avec un nombre record de 117 votes en faveur", rappelle le ministre.
"La Belgique, aux côtés de l'Union européenne, continue à lutter pour l'abolition complète de la peine de mort. Notre pays appelle aussi à une réduction du nombre réel d'exécutions dans les pays où la peine de mort est toujours en vigueur. Il insiste également pour que l'exécution de la peine de mort -si elle a lieu- se déroule conformément aux normes minimales reconnues internationalement et avec un maximum de transparence", souligne l'élu.
Au Pakistan, la peine capitale était suspendue depuis 2008 mais Islamabad a annoncé la fin de ce moratoire pour les cas de terrorisme après l'attaque, mardi dernier, d'une école de Peshawar par un commando rebelle taliban, un carnage qui a coûté la vie à 149 personnes et choqué le pays.
La peine de mort n'était plus appliquée en Jordanie depuis 2006 mais, dimanche, onze hommes y ont été pendus pour meurtres. "L'opinion publique estime que l'augmentation des crimes est due à la non-application de la peine de mort", a justifié le ministre de l'Intérieur jordanien.