Strasbourg, 25.09.2008 - "La réintroduction de la peine de mort en quelque circonstance que ce soit, ne sera plus jamais à l'ordre du jour, ni du Conseil de l'Europe, ni de l'Union européenne" a aujourd'hui répliqué le Président de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE), Lluís Maria de Puig au Président de la Commission des droits de l'homme du parlement letton qui aurait appelé à un tel débat à l'UE.
"La Lettonie est devenue membre du Conseil de l'Europe en 1995 et elle a ratifié le Protocole N°6 à la Convention européenne des droits de l'homme en 1999, abolissant ainsi formellement la peine de mort. Sa réintroduction mettrait en cause l'appartenance même à l'organisation de tout Etat membre qui s'aventurerait sur une telle dérive" a mis en garde le Président.
"Je suis préoccupé par les récentes déclarations au sujet de la peine de mort qu'auraient faites les ministres de la justice et de l'intérieur en Lettonie ainsi que le Président de la commission des droits de l'homme du parlement letton. Ces propos vont à l'encontre des valeurs qu'ils sont censés défendre dans la position qu'ils occupent. Aucun assassinat, aucun crime, le plus odieux qu'il soit, ne saurait justifier la peine de mort et nous attendons des représentants de nos Etats membres de porter au plus haut la bannière de nos valeurs communes. C'est pourquoi je vais demander à la Commission des questions juridiques et des droits de l'homme de l'APCE de suivre cette situation de très près" a conclu M. de Puig.
Recommandation 1760 (2006) : Position de l'Assemblée parlementaire à l'égard des Etats membres et observateurs du Conseil de l'Europe n'ayant pas aboli la peine de mort