Le président de la République, Faustin-Archange Touadéra, promulgue la Loi no 22-011 portant abolition de la peine de mort en République centrafricaine.
Cette loi avait été adoptée par le parlement un mois plus tôt, le 27 mai.
Les dernières exécutions capitales en Centrafrique remontaient à 1981.
Dans une note verbale à propos de la résolution 65/206 "Moratoire sur l'application de la peine de mort" adoptée le 21 décembre 2010, 53 pays "continuent de s'opposer à toute tentative visant à imposer un moratoire sur la peine de mort ou l'abolition de cette dernière en violation des dispositions du droit international en vigueur".
Une note similaire avait été signée par 53 pays également en 2009 et par 58 pays en 2008, pour faire suite aux précédentes résolutions de l'Assemblée Générale des Nations Unies.
La Loi no 22-011 portant abolition de la peine de mort en République Centrafricaine a été promulguée le 27 juin 2022. Elle précise dans son article 1 que "La peine de mort est abolie en République Centrafricaine".
Condamnations à mort de 2007 à 2022 (abolition) — Centrafrique
Ces chiffres proviennent des rapports d'Amnesty International sur la peine de mort. Il s'agit du nombre de condamnations à mort et d'exécutions capitales dont Amnesty a connaissance au moment de la publication de ces rapports annuels (en général vers le mois d'avril) et dont elle a pu raisonnablement obtenir confirmation, sachant que pour certains pays les chiffres réels sont considérablement plus élevés.
Pour plus de précisions, consultez le dernier rapport : Condamnations à mort et exécutions en 2021.
Historique — Centrafrique
2003 - commutation de 25 condamnations à mort
En avril, le président Bozizé amnistie par décret toutes les personnes condamnées par contumace pour des infractions liées à la tentative de coup d'État du mois de mai 2001 contre l'ancien président Patassé. Vingt-cinq condamnés à mort, dont l'ancien président Kolingba, ont bénéficié de cette amnistie.
2002 - condamnations à mort
Le 26 août, dans le cadre du procès de la tentative de coup d'État de mai 2001 contre 600 accusés, le général et ex-président Kolingba, ses trois fils et 21 soldats ont été condamnés à mort par contumace pour atteinte à la sûreté de l'État.
1991 - commutations
Dix personnes ont vu leur condamnation à mort commuée en détention à perpétuité par le président Kolingba.
1988 - commutation
En février 1988, le président Kolingba a commué en réclusion à perpétuité la condamnation à mort prononcée en 1987 contre l'ex-empereur Jean-Bedel Bokassa.
1981 - exécutions
En janvier 1981, six personnes condamnées à mort pour meurtres ont été fusillées.