Strasbourg 18.03.2012 : Le Président de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE), Jean-Claude Mignon, s'est dit profondément choqué par les exécutions au Bélarus de Vladislav Kovalev et de Dmitri Konovalov dont de nombreuses sources font état aujourd'hui. « L'irréparable a été commis. Les autorités du Bélarus sont une nouvelle fois restées sourdes aux nombreux appels de la communauté internationale à la clémence. Je condamne ces exécutions de la manière la plus vigoureuse. La peine de mort est cruelle et inutile ; c'est une pratique barbare qui n'a pas sa place dans une société civilisée, » a-t-il déclaré.
Jean-Claude Mignon a également souligné que l'Assemblée parlementaire avait appelé les autorités bélarusses à plusieurs reprises à ne pas exécuter MM. Konovalov et Kovalev non seulement sur la base du rejet de principe de la peine de mort mais aussi à cause des nombreuses interrogations quant à l'équité de leur procès. La Cour suprême du Bélarus avait reconnu les deux jeunes hommes coupables de l'attentat tragique du 11 avril 2011 dans le métro de Minsk.
Le Président a exprimé ses condoléances aux membres et proches des familles.
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Le statut d' «invité spécial » du Bélarus auprès de l'Assemblée parlementaire a été suspendu en 1997 et ne peut pas être rétabli tant que le pays n'aura pas appliqué un moratoire sur la peine capitale et tant qu'il n'y aura pas eu de progrès substantiels, tangibles et vérifiables en terme de respect des valeurs démocratiques et des principes défendus par le Conseil de l'Europe.
Le 25 janvier dernier, dans sa Résolution 1857 sur la situation au Bélarus, l'Assemblée, avait déploré une enquête et un procès « entachés de graves atteintes aux droits de l'homme ». Au cours de la même session, Lyuba Kavaliova, mère de l'un des jeunes hommes, s'était adressée aux membres de la Commission des questions juridiques et des droits de l'homme de l'APCE à l'invitation de Marie-Louise Beck, rapporteur pour avis. Pour sa part, le Président de l'APCE avait exprimé le 27 janvier des « sérieux doutes » sur le bien-fondé des condamnations et lancé un appel contre leur exécution.