Le Conseil des ministres du Niger adopte un projet de loi autorisant l'adhésion du Niger au "Deuxième protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits civils et politiques, visant à abolir la peine de mort".
Le projet de loi va être transmis à l'Assemblée nationale. Son adoption nécessitera la modification du code pénal nigérien qui prévoit encore la peine de mort.
Dans une note verbale à propos de la résolution 65/206 "Moratoire sur l'application de la peine de mort" adoptée le 21 décembre 2010, 53 pays "continuent de s'opposer à toute tentative visant à imposer un moratoire sur la peine de mort ou l'abolition de cette dernière en violation des dispositions du droit international en vigueur".
Une note similaire avait été signée par 53 pays également en 2009 et par 58 pays en 2008, pour faire suite aux précédentes résolutions de l'Assemblée Générale des Nations Unies.
Ces chiffres proviennent des rapports d'Amnesty International sur la peine de mort. Il s'agit du nombre de condamnations à mort et d'exécutions capitales dont Amnesty a connaissance au moment de la publication de ces rapports annuels (en général vers le mois d'avril) et dont elle a pu raisonnablement obtenir confirmation, sachant que pour certains pays les chiffres réels sont considérablement plus élevés.
Pour plus de précisions, consultez le dernier rapport : Condamnations à mort et exécutions en 2021.
Historique — Niger
La dernière exécution connue remonte à 1976.
1988-1989 - condamnations à mort
En 1988, quatre personnes ont été condamnées à mort par contumace pour tentative de coup d'Etat, et en mars 1989, deux personnes ont été condamnées à mort pour meurtre.
1985-1987 - condamnations / amnistie
Douze Touaregs ont été condamnés à mort par un tribual militaire d'exception en juillet 1985. Lors de l'amnistie de novembre 1987, sept de ces condamnations ont été commuées en réclusion à perpétuité.
En décembre 1987, le nouveau président Saïbou a annoncé que toutes les peines capitales confirmées en appel seraient commuées en réclusion à perpétuité.
1976 - exécutions
Neuf personnes ont été condamnées à mort, dont deux par contumace, pour tentative de coup d'Etat. Les sept condamnés qui étaient détenus ont été passés par les armes le 21 avril 1976.